Les chocolats de Pâques, savez-vous vraiment ce que vous consommez ?

Les chocolats de Pâques, savez-vous vraiment ce que vous consommez ?

Petite projection, le jour de Pâques est arrivé, les enfants font la chasse aux œufs, ils ramènent fièrement leur butin. Tout le monde commence à piocher et à engloutir des œufs, lapins, fritures de Pâques colorées et friandises chocolatées. STOP… mais au fait, savez-vous vraiment ce que vous mangez ?

Vous allez me répondre « du chocolat bien sûr » !

En êtes-vous bien sûr ? 

Temps de lecture : 4 minutes

Pâques, synonyme de chocolats, lapins, cloches et chasses aux œufs, on s’imagine déjà le bon repas accompagné d’une montagne de chocolats. Les racines de cette fête sont bien loin du marketing et friandises diverses vendues pour ce jour. A l’origine en Europe c’est une fête chrétienne qui commémore la résurrection du Christ et marque la fin du carême (période de jeun, interdisant les produits gras et notamment les œufs). Ainsi, après 40 jours de jeun, les fidèles s’offraient et mangeaient les œufs de poule accumulés. Mais aujourd’hui ce sont plutôt les œufs en chocolat qui sont à l’honneur.

Pâques : comment bien choisir ses chocolats ?

Pour Pâques on retrouve plusieurs types de produits chocolatés : les œufs de Pâques, les bonbons au chocolat, le chocolat pur beurre de cacao, le chocolat au lait, le chocolat blanc, les chocolats fourrés… Vous allez me dire, tout ça reste du chocolat ! Et bien détrompez-vous, c’est dans ces appellations que réside toute la différence de ce que vous allez consommer en réalité.

En effet, la loi en vigueur en Europe affirme que les produits comportant le terme chocolat doivent être composés sur la matière sèche d’au moins :

  • 35% de composants secs de cacao,
  • 32% pour le chocolat au lait aux noisettes « Gianduja », 
  • 30% pour le chocolat sucré
  • 25% pour le chocolat au lait.

Donc tout produit ne respectant pas ce critère n’a pas le droit (en théorie) d’apposer le mot chocolat dans son appellation. Ainsi si vous achetez des « friandises de Pâques » où le mot chocolat est absent du nom, soyez à peu près sûr que vous allez manger de tout sauf du chocolat.

De plus, suivant les précisions d’appellation, les chocolats ne sont pas tous équivalent au niveau de leur teneur en cacao. Le chocolat blanc doit contenir du beurre de cacao (partie grasse) à hauteur minimum de 20% et au moins 14% d’extrait sec laitiers et beaucoup de sucre.

Qu’en est-il des chocolats fourrés et enrobés ?

Vous venez de lire le paragraphe précédent et vous êtes soulagés, la boîte de chocolats fourrés affiche la mention parfaite : « chocolat pur beurre de cacao » c’est-à-dire pas de graisses ajoutées autre que le beurre de cacao, mais malheureusement ce n’est pas aussi simple ! Il reste de nombreux pièges à déjouer.

Le cas des chocolats fourrés est quelque peu complexe.  Par définition, un chocolat fourré est constitué d’un enrobage et d’un fourrage. Jusque-là rien de bien compliqué. Sauf que la loi ne s’applique qu’à l’enrobage. Ainsi l’appellation « chocolat pur beurre de cacao » n’est valable que pour l’enrobage. Rien n’empêche d’ajouter au fourrage : de l’huile de palme ou d’autres graisses ajoutées, ainsi que du sirop de glucose/fructose, des additifs et autres substances qui n’ont rien à faire dans du chocolat soi-disant pur beurre de cacao. 

La solution reste malheureusement de lire la composition du fourrage. En sachant que le fourrage au praliné est tout aussi problématique car ce nom n’est pas contrôlé par la loi donc libre au fabricant de mettre les matières premières qui l’arrange.

A ce point, choisir des chocolats de Pâques devient un vrai casse-tête !

Dans le rayon, des tablettes de chocolat au lait, Smarties®, M&M’s®, Oreo® attirent votre regard. Un bel emballage violet, c’est coloré, c’est festif, c’est le chocolat parfait pour Pâques. Malheureusement, encore une fois, ce n’est pas si simple. Le chocolat est du chocolat au lait, donc sur ce point pas de soucis, mais les éléments ajoutés contiennent généralement des additifs et notamment du dioxyde de titane à l’état de nanoparticules (jugé nocif pour la santé par des études scientifiques).

Nos conseils pour bien choisir son chocolat de Pâques :

A ce stade-là, vous allez me dire que vous renoncez à acheter du chocolat ! Pas d’inquiétudes voici les conseils pour bien choisir son chocolat de tous les jours et ses chocolats de Pâques :

Assurez-vous que le produit contienne le mot chocolat dans son nom

Évitez les chocolats fourrés aux ganaches et pralinés si la composition est douteuse. Prenez plutôt en remplacement du chocolat Giandjuja (texture fondante avec un petit goût de noisettes)

Évitez les tablettes de chocolats contenant d’autres friandises ajoutées, à l’exception des noisettes, amandes, fruits à coques et fruits secs.

Favorisez le chocolat noir (avec un pourcentages élevé de cacao c’est toujours mieux) ou le chocolat au lait dont les produits laitiers ajoutés ne sont pas trop variés (cela amoindrit la qualité gustative)

Pour les enfants, les chocolats de Pâques au lait ou noirs sont parfaits, si la teneur minimum en cacao est indiquée.  Le mieux est de prendre un chocolat noir à 50% pour les enfants car le goût reste assez sucré et peu amer. Ou encore un chocolat au lait avec au moins 30% de cacao.

Pour les oeufs en chocolat essayez de favoriser ceux dont la liste d’ingrédients se limite : au sucre, beurre de cacao, pâte de cacao, lait et souvent un émulsifiant (lécithine), et parfois des noisettes, amandes ou vanille.

Fuyez les oeufs en chocolat avec en plus du sucres, du sirop de flucode fructose (inverti) et des additifs

Limitez fortement la consommation de chocolat blanc qui ne contient que du beurre de cacao dont beaucoup de graisse, et beaucoup de sucre. Au niveau qualité nutritionnelle, c’est le pire des chocolats.

Si vous achetez votre chocolat en boulangerie ou magasins qui ne mentionnent pas les ingrédients, n’hésitez pas à demander des informations sur la composition ou la provenance. (malheureusement il est courant que les boulangeries et autres magasins achètent des chocolats industriels et de piètre qualité et les revendent au prix fort)

Et sinon, rien ne vous empêche de revenirs aux traditions et d’offrir aux enfants des oeufs de poules cuits durs décorés avec des stickers, succès garantie ! (ou pas) 

Il vous reste donc encore beaucoup de choix de chocolats de qualité qui sauront satisfaire les petits comme les grands.  Joyeuses Pâques à tous !

Vous trouverez plus d’informations et bons gestes du quotidien sur l’application Meersens, le gardien de votre santé.

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