Pollution de l’air dans les écoles : 30 000 cas d’asthme évitables

Santé Publique France a réalisé une étude visant à évaluer les impacts de la pollution de l’air dans les salles de classes des écoles élémentaires. Selon cette dernière, plus de 30 000 cas d’asthme et 12 000 cas de sifflement sont signalés chaque année. L’étude démontre que ceci serait dû à l’exposition des élèves à deux polluants majeurs : le formaldéhyde et les moisissures dans les salles de classes. 

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120 000 millions d’élèves font leur rentrée chaque année en France

Les enfants passent la majorité de leur temps (90%) dans un environnement intérieur, dans les écoles ou les crèches. Garantir une bonne qualité de l’air intérieur (QAI) dans les établissements scolaires est un enjeu de santé publique.

L’exposition des enfants à la pollution de l’air a notamment fait l’objet d’un intérêt croissant ces dernières années en raison de la sensibilité accrue de cette population. Ils sont en effet soumis à une exposition aux substances présentes dans l’air plus importante que celle des adultes en raison du plus grand volume d’air respiré par rapport à leur poids et ont par ailleurs des systèmes immunitaire et respiratoire immatures.

Les récentes données concernant les écoles françaises, publiées par l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI), confirment la présence de divers polluants ainsi qu’un renouvellement d’air insatisfaisant dans les salles de classe. Suite à ces chiffres, Santé Publique France, publie une première évaluation quantitative des impacts sur la santé (EQIS), rendue publique le 30 Janvier 2024, qui souligne que la pollution au formaldéhyde et aux moisissures dans les écoles provoque chaque année 30 000 nouveaux cas d’asthme et près de 12 000 cas de sifflement. Cette statistique préoccupante met en lumière l’impératif pressant de prendre des mesures pour améliorer la qualité de l’air à l’intérieur des établissements scolaires.

💡 Bon à savoir : La surveillance de la qualité de l’air (QAI) devient annuelle et obligatoire dans les établissements recevant du public (ERP) et notamment dans les écoles. La surveillance du niveau de CO2 est obligatoire dans les écoles maternelles et élémentaires ainsi que dans les crèches depuis le 1^er janvier 2018 et dans les centres de loisir, les collèges et les lycées depuis le 1^er janvier 2020. Diagnostiquez vos lieux sans attendre.

Les causes de la pollution de l’air dans les écoles

Plusieurs facteurs contribuent à la pollution de l’air à l’intérieur des écoles : mauvaise ventilation, utilisation de produits chimiques toxiques, moisissures, émissions provenant de matériaux de construction et l’utilisation de produits de nettoyage agressifs (formaldéhydes). Ces éléments combinés créent un environnement propice à une mauvaise qualité de l’air, mettant ainsi la santé des élèves en danger.

👉Le formaldéhyde, un polluant présent dans de nombreux produits de la vie quotidienne

D’après la récente étude de Santé Publique France, le premier facteur auquel sont exposés les enfants dans les salles de la classe est le formaldéhyde. Le formaldéhyde est un composé chimique organique (COV) que l’on retrouve absolument partout dans une salle de classe. Dans les feutres, les tubes de colles, le lino par terre, les meubles qui occupent l’espace, les matériaux synthétiques, les peintures, les produits d’entretien…

Le formaldéhyde peut causer des irritations des voies respiratoires, des problèmes respiratoires et des allergies cutanées. Depuis 2004, le formaldéhyde est classé comme une substance cancérogène par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC).

👉 La moisissure, un facteur de risque très connu de l’asthme chez l’enfant

Le second polluant causant des cas d’asthme chez les enfants s’avère être les moisissures. Souvent négligées, les moisissures sont des champignons microscopiques qui apparaissent généralement dans des environnements humides et mal ventilés et qui peuvent poser des risques sérieux pour la santé, en particulier celle des enfants.

L’inhalation de spores de moisissures peut avoir des effets sur la santé et provoquer des problèmes respiratoires tels que des allergies et de l’asthme. Les moisissures peuvent également déclencher des irritations cutanées et des réactions allergiques chez les enfants sensibles. Il est crucial de maintenir un environnement scolaire sec et bien ventilé, en identifiant et en éliminant les sources de moisissures, pour prévenir ces risques potentiels pour la santé des élèves.

Mesurer la qualité de l’air intérieur : un enjeu majeur pour la santé des élèves 

Les résultats de cette étude indiquent que l’amélioration de la qualité de l’air à l’école pourrait prévenir près de 30 000 cas d’asthme chez les 6-11 ans. Les enfants constituent la tranche de population la plus vulnérable à l’asthme, touchant entre 10 à 16 % d’entre eux selon les données de la cohorte Elfe.

En plus de prévenir l’asthme, une bonne qualité de l’air intérieur offre de nombreux avantages : 

Il est crucial de prendre conscience que la pollution demeure un défi majeur à l’échelle mondiale, que ce soit au sein d’environnements intérieurs ou d’environnements extérieurs. Même si un enfant évite l’exposition au formaldéhyde et aux moisissures en quittant sa salle de classe, d’autres polluants peuvent le menacer ailleurs. Cette complexité souligne l’importance d’une vigilance constante envers la qualité de l’air pour réduire les risques pour la santé des enfants (et des adultes).

Les solutions de Meersens, analysent l’impact de l’environnement (air, bruit, pollen, UV, luminosité, humidité…) sur la santé en intérieur et extérieur, offrant ainsi une approche proactive pour relever ce défi et garantir un environnement sain pour tous.

Pollution de l’air dans les écoles : 30 000 cas d’asthme évitables

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