Qualité de l’air intérieur : l’impact du CO2 sur la santé et le bien-être au travail
L’air intérieur serait en moyenne 5 à 7 fois plus pollué que celui de l’extérieur selon une étude de l’OQAI, alors qu’on y passe 80 à 90% de notre temps, et principalement sur notre lieu de travail. En cause, de nombreux facteurs et polluants qui peuvent avoir des impacts sur la santé. Pour n’en citer qu’un, le CO2, qui est l’un de ces facteurs, très présent dans les bâtiments.
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Le CO2, un gaz à effet de serre
Le CO2 est le quatrième gaz le plus abondant dans l’atmosphère terrestre, il représente 77% des émissions de gaz à effet de serre¹ (GES) d’origine humaine. C’est un gaz incolore, inodore et inoffensif dans une gamme de concentration normale.
L’émission de CO2 peut être de deux types :
- La concentration de CO2 émise par les activités humaines dans l’air extérieur
Les principaux pollutants sont l’utilisation des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) et du changement d’utilisation des sols (agriculture et déforestation). Il est surtout issu du secteur des transports, de l’industrie et de l’habitat. Celles-ci provoquent artificiellement l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, et par conséquent, accentuent le réchauffement climatique.
- La concentration de CO2 émise par la respiration humaine dans l’air intérieur
Cette dernière n’a pas d’impact sur le réchauffement climatique contrairement aux activités humaines. Dans l’air ambiant, la concentration de CO2 est utilisée comme indicateur du niveau de confinement l’air puisqu’elle est extrêmement dépendante de l’occupation humaine et du renouvellement de l’air dans le bâtiment ou une pièce.
Il est mesuré en ppm (partie par million) ou µg/m3. Les niveaux intérieurs de CO2 sont en général plus élevés qu’en extérieur, en raison du CO2 exhalé par les occupants. Il faut savoir qu’il peut y avoir des conséquences nocives lorsque les concentrations sont supérieures à environ 1000 ppm tels que des risques sur la santé et une diminution de l’efficacité au travail.
Le dioxyde de carbone en intérieur, quels effets sur la santé des occupants ?
Selon l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’Environnement et du Travail), le taux de dioxyde de carbone dans l’air intérieur des bâtiments est habituellement compris entre 350 et 2500 ppm.
L’ANSES recommande aux établissements scolaires et autres lieux publics, un renouvellement de l’air suffisant pour éviter de dépasser les 1000 ppm. Il s’agit du seuil de dioxyde de carbone dans l’air à partir duquel des effets indésirables sont ressentis.
En effet, une exposition de seulement 1000 ppm suffit pour remarquer des effets nocifs et cela peut entraîner des conséquences plus graves sur la santé si l’exposition aux concentrations recommandées en CO2 ne sont pas respectées.
Air pollué par le CO2 conséquences
Comme on peut le remarquer sur le tableau ci-dessus, une exposition trop élevée au CO2 (une mauvaise qualité de l’air en général) peut agir négativement sur la concentration et la productivité des salariés mais également sur leur santé. Il a été démontré qu’une bonne qualité de l’air avec un confinement maitrisé permet d’améliorer les capacités cognitives et de diminuer le taux d’absentéisme.
CO2 et SARS-COV-2
Surveiller la qualité de l’air d’une pièce est devenu essentiel pour limiter la propagation du COVID-19 dans les espaces de travail et les établissements rassemblant du public.
Les HCSP (Haut Conseil de la Santé Publique) ainsi que le Ministère du Travail, ont actualisé leur version du protocole sanitaire en entreprise et demandent à chaque employeur de mesurer la bonne qualité de l’air et de s’assurer que le taux de dioxyde de carbone dans l’air n’est pas supérieur au seuil recommandé.
En effet, d’après de récentes expertises du HSCP et de l’INRS, la maitrise de la Qualité d’Air Intérieur (QAI) est un élément essentiel de prévention afin de réduire le risque de transmission.
Le plus important, pour minimiser le risque de transmission des virus par l’air, est le maintien aussi bas que possible des niveaux de CO2 dans tous les espaces intérieurs. Il est conseillé de se rapprocher de la valeur de 400 ppm, qui correspond à la concentration extérieure en CO2 et de ne pas dépasser un seuil de 800 ppm. Si le seuil est dépassé, l’air est considéré comme pollué et il est recommandé de ne pas occuper momentanément la salle et d’agir en termes d’aération/ventilation/renouvellement d’air et/ou de réduction du nombre de personnes dans les locaux.
Comment améliorer la qualité de l’air intérieur et l’impact du CO2?
Les dirigeants d’établissements sont tenus règlementairement et se doivent de prendre en considération l’atmosphère dans laquelle se trouve les occupants. En plus d’être en conformité avec la politique de Responsabilité Sociale des Entreprise (RSE), s’inquiéter de la qualité de l’air intérieur en entreprise c’est optimiser l’environnement de travail et agir de manière positive sur la Qualité de Vie au Travail (QVT).
Pour garantir la santé ainsi que le confort des personnes présentes dans les établissements – dans les entreprises comme dans les écoles – il existe plusieurs moyens pour analyser son taux de CO2 :
- Aérer les pièces: il est recommandé d’ouvrir les fenêtres ainsi que les portes de façon régulière pour aérer les locaux et réduire les effets du confinement.
- Avoir une bonne ventilation: un système de ventilation efficace est conseillé afin d’assurer un bon renouvellement de l’air.
- Maitriser les sources de pollution : les sources de pollution intérieure sont nombreuses et il est important de les limiter. Il est nécessaire de choisir avec prudence le mobilier, d’utiliser des produits d’entretien « sain » ou encore d’isoler les photocopieurs etc. Plus d’informations ici.
- Réaliser des mesures à l’aide de capteur de qualité de l’air: ces capteurs permettent de mesurer les taux de dioxyde de carbone (CO2) dans la pièce mais ainsi que d’autres polluants intérieurs (composés organiques volatils (COV), monoxyde de carbone (CO), oxydes d’azote (Nox) , dioxyde de soufre (SO2), etc.), afin de pouvoir prendre les bonnes décisions et appliquer des correctifs adaptés.
Meersens propose le déploiement de capteurs permettant de suivre les données liées à la qualité de l’air intérieur des bâtiments dans le but d’améliorer la santé humaine. Avec ces capteurs, il est possible de connaître en temps réel la température, l’humidité, les particules fines, les gaz (CO2, COVs) …
Ces données peuvent se retrouver ensuite sur notre plateforme de monitoring Meersens et garder un historique.
Nous rendons visible la pollution de l’air intérieur, pour protéger vos ressources et atténuer les risques, permettant ainsi de veiller à la santé et au confort des populations.
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