Chauffage au bois : 

une source de pollution en hiver

chauffage au bois et pollution de l’air

La pollution de l’air est un problème environnemental majeur dans les villes, et les particules fines sont l’une des principales causes de cette pollution. Ces particules peuvent être produites par une variété de sources, notamment les véhicules, les usines et les appareils de chauffage. L’un des plus grands coupables de la pollution aux particules fines est le chauffage au bois

Temps de lecture : 3 minutes

 

Sommaire

Le chauffage au bois pour limiter le réchauffement climatique : une solution écologique et économique
Le chauffage au bois : principale source de pollution aux particules fines en hiver
Se chauffer au bois sans polluer, c’est possible !

Le chauffage au bois pour limiter le réchauffement climatique : une solution écologique et économique 

Le réchauffement climatique est un problème mondial qui nous affecte tous. Les émissions de gaz à effet de serre sont la principale cause de ce phénomène. L’une des solutions pour réduire ces émissions est de se tourner vers des sources d’énergie renouvelables et plus propres. Le chauffage au bois en est une et est une source de chaleur aux nombreux avantages :

🌍 Le chauffage au bois est bon pour la planète

La combustion du bois est peu émettrice de dioxyde de carbone (CO2) un gaz à effet de serre (GES).

Il en émet :

  • 11 fois moins que le fioul
  • 5 fois moins que le gaz
  • 4 fois moins que l’électricité

En utilisant des bûches de bois ou des granulés, vous réduisez votre empreinte carbone !

🌱 Le bois est une ressource renouvelable et respectueuse de l'environnement

Le bois est une ressource renouvelable car les arbres peuvent être replantés et régénérés. De plus, la combustion du bois pour le chauffage ne contribue pas à l’accumulation de CO2 dans l’atmosphère, car les émissions de CO2 générées sont équivalentes à la quantité de CO2 absorbée par les arbres pendant leur croissance. De plus, le bois est une source d’énergie locale, qui peut être obtenue à partir de ressources locales, réduisant ainsi la dépendance aux combustibles fossiles importés.

💰 Le chauffage au bois est un moyen économique

C’est une source d’énergie compétitive en termes de coût. En effet, le coût de l’électricité et du gaz ne cesse d’augmenter tandis que les prix du bois sont relativement stables et souvent moins chers. Le chauffage au bois est une alternative abordable et accessible à tous. Il peut être utilisé dans les foyers, les cheminées, les poêles à bois, et même les chaudières.

💡 Bon à savoir : Quand on parle de chauffage au bois, on inclut les chauffages qui utilisent 4 types de combustibles de la filière bois :

  • Les bûches, qui demeurent le combustible le plus utilisé
  • Les granulés, fabriqués le plus souvent à partir de sous-produits de l’industrie du bois, et qui sont les plus efficaces pour la combustion
  • Les bûches reconstituées, fabriquées à partir de sous-produits de l’industrie du bois ;
  • Les plaquettes, provenant de l’industrie du bois ou de l’exploitation forestière

Le chauffage au bois : principale source de pollution aux particules fines en hiver

En hiver, le chauffage au bois peut être une source importante de pollution aux particules fines. Les particules de poussière et de suie sont suffisamment petites pour pénétrer dans les poumons et causer des problèmes de santé : maladies cardiovasculaires, maladies respiratoires, cancer…

En effet, la combustion du bois lors du chauffage, produit de la chaleur, des gaz et des résidus solides (cendres et poussières notamment des particules fines) qui se dispersent par le biais des fumées. En fonction de l’efficacité de l’appareil de chauffage, d’autres polluants peuvent être émis en quantité variable notamment si la combustion est incomplète : hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), Benzo[a]pyrène (BaP), composés organiques volatils (COV), oxyde d’azote (NOx), benzène, monoxyde de carbone (CO)…

Vous l’aurez compris, les appareils de chauffage au bois plus anciens et moins efficaces ont tendance à produire plus de particules fines, ce qui peut contribuer à la pollution de l’air. C’est pourquoi il est important de choisir un appareil de chauffage au bois de qualité supérieure et de suivre les directives pour une combustion propre.

💡 Bon à savoir : les émissions de chauffage au bois représentent pour le secteur résidentiel et tertiaire environ un tiers des émissions totales de particules (PM10) et près de la moitié des émissions totales de particules fines (PM2,5).

Source : ATMO

L’hiver, et principalement les jours de grand froid, est la période propice à la pollution aux particules fines du fait d’une utilisation accrue du chauffage et de conditions météorologiques favorables à la stagnation des polluants.

Le chauffage au bois considéré comme non performant, tel que les cheminées ouvertes, poêles anciens, appareils datant d’avant 2002, est une source majoritaire de particules.

Chauffage au bois : Astuces pour moins polluer

Il est tout à fait possible de se chauffer au bois en réduisant son impact environnemental.

En respectant quelques règles de bonnes pratiques il est possible de réduire la pollution émise par son chauffage au bois, aussi bien intérieur qu’extérieur, mais également augmenter son efficacité : confort et économies garantis !

6 conseils préconisés par l’ADEME pour réduire l’émission de particules (en intérieur comme en extérieur) dues au chauffage au bois :

Choisir un combustible adapté : un bois sec et de qualité

Avec un bois humide, contenant plus de 25% d’humidité, on constate une augmentation quasi-exponentielle des émissions de monoxyde de carbone (CO), de composés organiques volatiles (COV) et de particules. Il est important de n’utiliser que du bois favorisant les essences de bois peu émissives (attention aux résineux qui sont très émissifs).

Allumer le feu par le haut

L’allumage du feu par le haut est une méthode qui peut aider à réduire la pollution aux particules fines associée au chauffage au bois. Contrairement à l’allumage traditionnel par le bas, qui peut produire beaucoup de fumée et d’émissions polluantes, l’allumage par le haut brûle le bois plus complètement et produit moins de fumée.

80% des émissions sont produites dans les 10-15 premières minutes de combustion.

Evitez de brûler des déchets ou des matériaux non autorisés

Évitez de brûler des déchets ou des matériaux non autorisés : Brûler des déchets ou des matériaux non autorisés peut produire des émissions polluantes dangereuses pour la santé. Il est important de se conformer aux réglementations locales et de ne brûler que du bois sec et bien coupé.

Entretenir régulièrement son équipement de chauffage

Un équipement de chauffage mal entretenu peut produire plus de fumée et d’émissions polluantes.

💡 1 mm de suie dans le conduit de fumée, c’est 10% de consommation de bois en plus. Évitez l’utilisation de bûches de ramonage : elles n’ont pas prouvé leur efficacité

Réguler sa consommation de chauffage

Un appareil à bois doit fonctionner à plein régime, au ralenti il consomme et pollue davantage. Ne laissez pas tourner votre appareil au ralenti la nuit (sans flamme).

Choisir un appareil de chauffage au bois performant et de qualité

Les poêles à bois modernes et les chaudières à granulés de bois sont équipés de systèmes de combustion avancés qui réduisent les émissions de polluants. Ils sont également plus efficaces et produisent plus de chaleur avec moins de combustible.

💡 Il existe des aides financières et cela permet de faire des économies (3 fois moins de bois consommé), d’obtenir plus de confort avec une chaleur plus diffuse et de préserver sa santé en émettant 30 fois moins de particules (aussi bien en intérieur qu’à l’extérieur).

La pollution aux particules fines est un problème important en milieu urbain, et le chauffage au bois peut être une source importante de cette pollution. Cependant, les villes peuvent prendre des mesures pour réduire cette pollution, notamment en encourageant l’utilisation d’appareils de chauffage plus propres, en informant les résidents sur les risques de la pollution aux particules fines et sur les mesures qu’ils peuvent prendre pour réduire leur exposition.

Votre ville fait face à une forte pollution aux particules fines en hiver ?

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