Télétravail, les bons gestes pour la santé des salariés
Pour beaucoup d’entre nous, le télétravail nécessite de trouver la bonne organisation, installer un espace bureau dans son habitation, parfois cohabiter avec sa famille, son conjoint, ses enfants… Mais cela implique également de veiller à la qualité de l’environnement dans lequel on travail ! Des solutions existent permettant aux entreprises d’agir et préserver le bien-être et la santé de leurs collaborateurs, et ce à domicile.
Temps de lecture : 9 minutes
Le télétravail est défini selon l’INRS (L’Institut National de Recherche et de Sécurité) comme étant « toute forme d’organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l’employeur est effectué par un salarié hors de ces locaux de façon volontaire »
Le télétravail est défini selon l’INRS (L’Institut National de Recherche et de Sécurité) comme étant « toute forme d’organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l’employeur est effectué par un salarié hors de ces locaux de façon volontaire »
Sommaire
Les avantages du télétravail, pour le salarié et pour l’employeur
Les risques du télétravail
Quelles mesures de prévention mettre en place ?
Les avantages du télétravail, pour le salarié et l’employeur
Les avantages pour les télétravailleurs
Pour certains travailleurs, le télétravail peut avoir de nombreux avantages tels que :
- Une augmentation de la flexibilité de temps et de lieu
- Une plus grande autonomie professionnelle
- Une réduction des temps de trajets
- Une meilleure intégration des salariés handicapés ou encore des personnes vivant dans des zones rurales ou périphériques
- Des économies de temps
- Une meilleure concentration comparé au travail en open-space
Les avantages pour les employeurs
Côté employeur, le télétravail permet :
- Une diminution de l’absentéisme et des retards particulièrement dans les grandes villes
- Une réduction d’environ 30% de l’impact environnemental négatif due à la suppression de certains trajets selon l’ADEME,
- Une amélioration de l’image de marque de l’entreprise car le télétravail est devenu un véritable atout à l’embauche,
- De réaliser des économies d’échelle sur les locaux et les dépenses courante,
- Une meilleure traction des talents; le télétravail qu’il soit en mode hybride ou à 100% offre la possibilité aux entreprises de trouver des talents aux quatre coins du globe. Ce qui est plus qu’un avantage quand on se retrouve dans des villes excentrées et plus petites que certaines métropoles qui regorgent de profils à la recherche de challenges professionnels.
Les risques du télétravail
Si le télétravail présente certains avantages, il impose également aux entreprises de nouveaux défis. Si 90 % des employeurs fournissent au moins une partie de l’équipement informatique (ordinateur, téléphone), seulement 10 % d’entre eux fournissent des équipements ergonomiques (fauteuils, repose-pieds, bureaux).
Un poste de travail mal ajusté ou encore un manque d’exercice physique peuvent entrainer des risques pour les salariés.
Les principaux risques physiques du télétravail
Un risque au niveau de la vision :
Travailler en continu sur l’écran peut provoquer une fatigue visuelle si l’espace de travail n’est pas adapté (lourdeurs des globes oculaires, rougeurs, picotements, éblouissements, myopie temporaire, yeux secs, maux de tête…). Ces facteurs de risque dépendent de chaque individu (défauts visuels, âges, correction la vision mal adaptée…) mais cela peut être également lié à un poste de travail peu ergonomique (reflets sur l’écran, éclairage inapproprié, écran mal positionné, distance œil/écran trop courte, mauvaise qualité de l’image…)
Des troubles musculo-squelettiques (TMS) :
Cela désigne un ensemble d’atteinte douloureuses des muscles, des tendons et des nerfs pouvant être causées ou aggravées par l’activité professionnelle (immobilité, écran, clavier, souris).
39% des personnes interrogées ont ressenti des douleurs inhabituelles depuis la mise en place du télétravail. (Ugict-CGT)
Les TMS sont la première cause de maladies professionnelles indemnisées (Santé Publique France).
Augmentation de la sédentarité des salariés :
Le télétravail est souvent associé à une activité physique réduite. Un mode de vie sédentaire est un facteur de risques de maladies chroniques : diabète, maladies cardiovasculaires, hypertension artérielle, certains cancers…
Selon l’OMS, la sédentarité est le 4ᵉ facteur de risque de décès dans le monde et responsable de 10% des décès en Europe ! De plus, selon l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité précise que « lorsque nous sommes inactifs, nous avons tendance à manger plus que nécessaire et des aliments souvent riches en graisse et en sucres.»
Les risques psychologiques
Les risques psychosociaux, deuxième motif d’arrêt de travail en France
Les risques psychosociaux (RPS) correspondent généralement à un déséquilibre entre la situation du salarié et son environnement de travail, ayant des conséquences néfastes sur sa santé physique et psychique. Ils se traduisent souvent par un stress, angoisse, dépression, épuisement professionnel, burn-out…
Le télétravail semble être à l’origine de certains facteurs de risques psychosociaux tels que principalement :
Le coût social du stress au travail est évalué entre 1,9 et 3 milliards d’euros pour la France. (Ameli) Les risques psychosociaux ont un impact sur le fonctionnement de l’entreprise et peuvent nuire à son bon fonctionnement (absentéisme, turnover, ambiance de travail…), ils ne sont donc pas à sous-estimer !
Les risques environnementaux
L’air intérieur est en moyenne 5 à 7 fois plus pollué que l’air extérieur alors même que nous passons 80 à 90 % de notre temps à l’intérieur. Cela est dû à de nombreux facteurs et polluants atmosphériques qui peuvent avoir un impact sur notre santé : qualité de l’air, bruit, humidité, luminosité…
Une exposition trop élevée à ces facteurs et polluants peut agir négativement sur la concentration et la productivité des employés mais également sur leur santé.
Il a été démontré qu’une bonne qualité de l’environnement permet d’améliorer les capacités cognitives et de diminuer le taux d’absentéisme.
Une mauvaise qualité de l’air
En plus des polluants apportés de l’extérieur, de nombreuses substances peuvent être rejetées à l’intérieur de la maison (monoxyde de carbone (CO), composés organiques volatils (COV), oxyde d’azote (NOx), dioxyde de soufre (SO2), les pesticide…).
Les sources de pollution sont les suivantes : les matériaux de construction, les meubles, les diffuseurs de parfums, les bougies, les appareils de combustion, les animaux ou encore les activités humaines diverses (tabagisme, activités de cuisine, d’entretien et de bricolage, bureautique, etc.). Ces polluants peuvent avoir divers effets sur la santé, tels que : l’asthme, les allergies respiratoires, l’irritation du nez et des voies respiratoires, et certaines substances peuvent être cancérigènes.
Une exposition trop élevée au bruit :
Le niveau d’exposition quotidienne au bruit des employés ne doit pas dépasser 80 dB(A) en moyenne sur 8h, au risque de porter atteinte à la santé.
La pollution sonore peut avoir des conséquences sur l’audition, sur l’organisme mais également sur le travail car il rend la concentration plus difficile. En savoir plus sur l’impact du bruit sur la santé des salariés ici.
Une exposition aux moisissures :
Quelles mesures de prévention mettre en place ?
Quelques conseils pour l’employeur :
Selon le code du travail, l’employeur est responsable de la santé et de la sécurité des salariés.
Voici quelques conseils pour préserver la santé et le bien-être de ses salariés à distance :
- Mettre en place une communication fréquente, à l’oral ou à l’écrit,
- Continuer les actions de QVT interne : mise en place de visioconférence par exemple,
- Sensibiliser les collaborateurs à l’importance de la différenciation entre temps professionnel et temps personnel,
- Sensibiliser les collaborateurs aux dangers de la sédentarité,
- Equiper, si possible, les collaborateurs de matériel ergonomique,
- Veiller à la qualité de l’environnement de travail de ses employés : qualité de l’air, du bruit…
Quelques conseils pour les télétravailleurs :
Eviter et limiter les nuisances sonores
Il a été décidé que le niveau d’exposition quotidienne au bruit des employés ne doit pas dépasser 80 dB(A) en moyenne sur 8h, au risque de porter atteinte à leur santé ainsi qu’à leur concentration dans leur travail.
Lors du télétravail, il se peut qu’on soit dérangé par des travaux, de la famille ou encore des voisins ; il est donc nécessaire de s’accorder des pauses dans une zone calme, de s’isoler du bruit dans la mesure du possible ou alors à s’équiper de bouchons d’oreilles ou de casque anti-bruit pour éviter la baisse de performance.
Le bruit représente le second facteur environnemental provoquant le plus de dommages sanitaires en Europe derrière la pollution atmosphérique (OMS)
Le bruit représente le second facteur environnemental provoquant le plus de dommages sanitaires en Europe derrière la pollution atmosphérique (OMS)
Pour en savoir plus sur les conséquences du bruit sur la santé des salariés, rendez-vous ici.
Optimiser l’éclairage
Nous avons pu voir précédemment qu’une luminosité non adaptée peut entraîner de la fatigue visuelle pour le salarié. C’est pour cela qu’il est nécessaire d’avoir un bon équilibre entre lumière naturelle et artificielle. Pour se faire, positionner le poste de travail à proximité d’une fenêtre et positionner l’écran de manière à ce qu’il n’y ait pas de reflets qui viendraient altérer le confort visuel. Si la lumière naturelle n’est pas suffisante, allumer la lumière ou ajouter une lampe individuelle sur le bureau sont des solutions.
Faire attention à la température
Pour travailler efficacement, la température intérieure doit être comprise entre 20°C et 24°C. En dehors de cette fourchette, la concentration peut être impactée. Avec les températures qui ont chuté ces derniers jours, nous avons tendance à surchauffer nos logements. Adapter le niveau de chauffage pour conserver une température idéale pour travailler.
Préserver la qualité de l’air intérieur
En télétravail, il est important de prendre soin de la qualité de l’air intérieur. En effet, le dioxyde de carbone (CO2) que nous produisons naturellement en expirant peut vite atteindre des taux de concentration élevés ce qui peut agir négativement sur la concentration et la productivité des salariés mais également sur leur santé. Une exposition à seulement 1000ppm suffit pour remarquer des effets négatifs tels que des maux de tête, des pertes d’attention, de l’asthme, de la fatigue… En savoir plus ici.
Pour limiter ces risques, il est important d’aérer régulièrement son logement lorsqu’on télétravaille afin de renouveler l’air. Il est conseillé d’aérer au moins 10 minutes minimum par jour. En plus d’améliorer l’air intérieur, cela évite la transmission de la Covid-19.
Pour les télétravailleurs, le télétravail présente plus d’avantages que d’inconvénients mais il est nécessaire de ne pas sous-estimer ces risques potentiels. Meersens peut vous aider à prendre soin de la santé et du bien-être de vos salariés même à distance, en prenant en compte la pollution de l’air intérieur ! Qualité de l’air, nuisances sonores, température, luminosité… Rendez visible, l’invisible grâce aux solutions Meersens.
Meersens, analyse la qualité de votre environnement
Meersens est une entreprise à impact positif dans le domaine de la santé environnementale, mobilisée pour créer un avenir durable, permettant d’atténuer les risques environnementaux et de contribuer positivement à la santé et au bien-être des parties prenantes – en offrant une surveillance et une prévention environnementales personnalisées.
Meersens offre une vision et une surveillance multi-polluants à 360°, en temps réel, historique et prédictive, pour n’importe quel lieu, avec une grande précision, vous permettant d’atténuer les risques et de prendre de meilleures décisions.
Que vous soyez une entreprise souhaitant agir pour ses salariés, une ville pour ses citoyens, Meersens peut vous accompagner !
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